Malgré sa suspension par le gouvernement, l'écotaxe
continue de provoquer le mécontentement. La fronde, partie de Bretagne, s'est
étendue samedi 9 novembre dans plusieurs régions de France. Des mobilisations
qui interviennent alors que le gouvernement envisage de mettre en application
la mesure au 1er juillet 2014.
Dans les Bouches-du-Rhône, les
chauffeurs routiers ont manifesté dans la matinée sur l'autoroute A55, près
d'un portique écotaxe dans les environs de Martigues. Une vingtaine de poids
lourd ont d'abord mené une opération escargot avant d'installer un barrage
filtrant sur l'autoroute à hauteur de Châteauneuf-les-Martigues, et de
déployer des banderoles clamant "stop au racket", "non
à l'écotaxe". La CRS et des policiers ont été mobilisés pour encadrer
la manifestation, qui a créé un important bouchon sur l'A55.
Dans la nuit, deux bornes écotaxes avaient été
endommagées dans le Gard. Les faits se sont
déroulés aux alentours de minuit. Une incendiée et dégradée pour l'autre. Les
dégradations étaient assorties d'une revendication du Comité régional d'action
viticole, qui a par le passé revendiqué plusieurs actions violentes dans la
région, notamment des attentats à l'explosif.
En Bretagne, lieu de
la contestation, environ 150 personnes portant des bonnets rouges manifestaient
au pied d'un portique écotaxe à Montauban-de-Bretagne.
Les manifestants sont arrivés dans la matinée près du portique installé sur la
RN12, à une trentaine de kilomètres de Rennes. Des barrières antiémeutes
étaient installées en travers de la route, entièrement coupée à la circulation, et des
gendarmes mobiles et CRS étaient présents en nombre. Par ailleurs, ils ont
déployé au niveau du portique une banderole avec le message suivant: "La
Bretagne se meurt, non à l'écotaxe".
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