mercredi 23 octobre 2013

La Tournée Européenne de Daw Suu !

Aung San Suu Kyi, a fait une tournée européenne à travers la Belgique, la Luxembourg et la France !






Samedi, Aung San Suu Kyi* s'est adressé à la Commission Européenne à Bruxelles en demandant aux Européens de faire pression sur le gouvernement birman pour qui modifie la Constitution avant les élections présidentielles de 2015.


Pourquoi ? Qu'est-ce qu'il est dit dans cette Constitution ? Que toutes personnes étrangères ou ayant était mariée à une personne qui n'a pas la nationalité Birmane ne peut se présenter aux élections ! La dame de Rangoon était mariée à Michael Aris anglais de nationalité et ses enfants ont la nationalité anglaise.


La Lady, a exprimé son vœu devant José Manuel Barroso (président de la Commission Européenne) que cette Constitution devait être amendée, les élections de 2015 ne pourront être libres, ni justes. Elle veut devenir Présidente et l'Europe le souhaite également.


Daw* Suu, a été reçue en audience par le couple Grand-ducal, ce lundi au Palais. Elle était en visite à Luxembourg afin d'y rencontrer les ministres européens des Affaires étrangères. Elle les a d'ailleurs exhortés à maintenir la pression sur le pouvoir Birman pour renforcer les réformes dans son pays !


« Les opinions de la communauté internationale comptent pour le gouvernement (birman) parce qu'il veut de l'aide et des investissements », a déclaré Mme Suu Kyi, à des journalistes, avant de partager un repas avec les ministres. Elle a de nouveau appelé l'Union européenne à faire pression « sans ambiguïté sur la nécessité d'un changement de la Constitution » avant les élections prévues en 2015.

Cette Constitution « n'est pas démocratique », a insisté Mme Suu Kyi, en évoquant le principe qui attribue 25 % des sièges dans les assemblées aux militaires d'active. La Constitution est un obstacle majeur à son ambition de devenir présidente. « Les réformes sont allées aussi loin que possible sans changement de la Constitution », a précisé Mme Suu Kyi. « À moins qu'elle ne soit amendée, nous devons considérer que le pouvoir ne souhaite pas pousser plus loin les réformes », a-t-elle ajouté. Mme Suu Kyi.








Aung San Suu Kyi a enfin pu recevoir, hier à Strasbourg, le prix Sakharov décerné en 1990 par les eurodéputés, qu'elle a appelé à aider la Birmanie.

Libre de ses mouvements depuis seulement trois ans après quelque 15 années de résidence surveillée à Rangoon, elle n'avait pas encore pu recevoir personnellement cette récompense attribuée à des personnalités engagées en faveur des droits de l'Homme.

La « Dame de Rangoon », une fleur jaune dans les cheveux, a été accueillie par les applaudissements des eurodéputés réunis en séance plénière à Strasbourg.

« Vous avez lutté, vous avez souffert, mais l'essentiel, c'est que vous ayez vaincu », a lancé MSchulz, qui a salué « un grand exemple de liberté et de démocratie ». « Nous avons progressé depuis 1990, mais les progrès sont insuffisants », a estimé Daw Suu dans son discours. « J'espère que vous nous aiderez à libérer notre peuple de la peur, parce que cette peur existe encore. »

"Il est primordial d'enseigner à nos enfants, à nos jeunes, l'importance de la liberté de penser. La liberté de penser commence avec le droit de poser des questions. Et ce droit, notre peuple en Birmanie, ne l'a pas eu pendant si longtemps, que certains de nos jeunes ne savent même pas comment poser des questions, " a notamment déclaré Aung San Suu Kyi.


Depuis sa « libération » le 13 novembre 2010, Aung San Suu Kyi a repris le combat pour une société plus juste en Birmanie. Élue députée aux élections législatives partielles en 2012, qu'elle a conduites à la tête de son parti, la Ligue nationale pour la démocratie (LND), elle a accepté la main tendue par le président Thein Sein, dirigeant de la junte militaire qui tient le pays depuis 1988, pour tenter de ramener la paix civile dans son pays.

Dans son pays, toutefois, cette image d'icône intouchable s'étiole peu à peu. En cause notamment, son silence assourdissant après les violences antimusulmanes qui ont secoué le pays ces deux dernières années, notamment contre les Rohingas, minorité venue du Bangladesh.

Néanmoins, comme l'assure Olivier Guillard, elle conserve « auprès d'une majorité de Birmans une aura que personne n'est en mesure de lui contester ». Toutefois, « son nouveau statut d'ex-opposante embastillée et de parlementaire (. ... ) l'obligent à tenir un rôle nouveau, bien plus complexe et délicat, à faire le grand écart entre les aspirations de ses admirateurs et concitoyens et l'indispensable logique de compromis politique avec les tenants du pouvoir », explique le spécialiste.

Le rapprochement d'Aung San Suu Kyi avec le régime relève avant tout d'un indispensable calcul politique. Elle souhaite obtenir l'amendement de la Constitution dont elle a besoin pour se présenter à la prochaine présidentielle, en 2015. L'opposante ne s'en cache pas : « Je veux être candidate à la présidence et je suis assez claire sur le sujet ».

Attendons de voir 2015 !







Églantine



Daw* Titre en Birmanie, mais signifie également Monsieur / Madame. 
*Aun San Suu Kyi : Les deux premiers noms sont ceux de son père ; le troisième celui de sa grand-mère ; le dernier celui de sa mère. 

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