Lorsqu'un couple décide
d'avoir un enfant, c'est à la future maman que l'on adresse les conseils de
santé et de diététique : mange ci ou ça, c'est plein de fer, réduis ton exposition aux toxines, arrête
de fumer, de boire ou de prendre certains médicaments, fais une cure de
vitamine B9 etc. Et le futur père ? Le père, rien. Comme si le fait de ne pas
accueillir l'embryon l'exemptait de se préoccuper de ses habitudes de vie et du
contenu de son assiette...
Cette conception des choses
pourrait bien changer suite à une étude canadienne d'épigénétique publiée ce 10
décembre par Nature Communications.
Autant le génome est très
stable, autant l'épigénome est dynamique, il dépend de l'environnement, des
événements de la vie, de l'exposition aux produits toxiques, de
l'alimentation... Or, une partie de ces informations épigénétiques sont
transmises du parent à l'enfant. Lors de la fabrication des spermatozoïdes,
certains des gènes contenus dans les gamètes reçoivent en effet un marquage
chimique, que l'on peut considérer comme une sorte d'empreinte paternelle sur
le génome transmis.
Les auteurs de l'article ont
émis l'hypothèse que si ce marquage était altéré, par exemple par une carence
alimentaire, cela se traduirait, dans la génération suivante, par des
malformations ou des maladies.
Pour tester cette idée, ils
ont choisi une carence en vitamine B9, l'acide folique joue en effet un rôle
important dans un des principaux mécanismes épigénétiques, la méthylation de
l'ADN.
Perturber la prise d'acide
folique avait donc, selon les chercheurs, de bonnes chances de perturber le
marquage des spermatozoïdes. Les chercheurs ont donc élevé deux lignées de
souris mâles. Servant de groupe témoin, la première avait droit, dès le stade
embryonnaire et pour toute son existence, à une dose normale d'acide folique
tandis que la seconde recevait une dose très réduite .
Résultats : la seconde lignée
montrait davantage de problèmes d'infertilité que la première. Surtout, on
constatait des anomalies anatomiques chez 27 % des souriceaux dont les pères
avaient été carencés en acide folique (contre 3 % dans le groupe témoin) :
malformations crânio-faciales, défauts au niveau des membres, de la colonne
vertébrale et des omoplates, ossification réduite du crâne, retard dans le
développement des doigts et orteils.
En résumé, la carence en acide
folique avait modifié la manière dont le marquage paternel se faisait sur les
gènes transportés par les spermatozoïdes.
Cette découverte met en
lumière le rôle de l'épigénome du spermatozoïde sur le développement fœtal.
Pour les auteurs de l'étude,
c'est la première fois que l'on montre que la prise d'acide folique par le
futur père (et pas seulement par la future mère) est importante pour obtenir
une progéniture en bonne santé.
Ce point peut être important
dans les cas de malnutrition ou chez les personnes en surpoids car l'obésité
altère la manière dont l'acide folique est utilisé par l'organisme.
Ce résultat arrive quelques
jours après une autre étude, spectaculaire, sur la transmission d'une peur
paternelle via les spermatozoïdes et l'on peut dire que ces travaux remettent
un peu d'acquis dans la transmission héréditaire.
Et sinon…. Demain c’est le
début des partiels.
MERDE à tous !
Soyez à l’heure, en forme,
avec calculatrice non programmable, PCG, carte étudiante, stylos, blanco,
règle, mais aussi et surtout…. Cerveau !
GOOOD LUCK Manon.
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